2è CONGRÈS MONDIAL
DE L'ÉCOLOGIE SONORE
Carmen Pardo
Pour vivre l'écoulogie sans entraves
Mardi 21 Août - Salle Stella - Saillon (Suisse)
Écou-logie : Écologie de l'écoute, leçon de l'écoute
Elle consiste à mettre l'accent sur l'écoute-même, sur une écoute écologique.
L'écoute et l'écologie sont dans un rapport dynamique.
Cette pensée approche différentes notions – Le son de la nature, le son artificiel, les sons du langage...
La naissance du mot écologie date de la fin XXe début XXI
On approche ici une économie de la nature, où se situent des différences entre économie/équilibre, l'administration de la nature et l'économie de l'argent par des systèmes sociaux d'acquisition/possession.
Prenons le cas du milieu naturel et la construction d'un paysage (XVe) par la peinture.
On envisagera cette construction paysagère par la métaphore, le point focal, la fenêtre de la perspective... S'effectuera alors un passage du pays vers la notion de paysage.
Différentes constructions s'effectueront par catégories telles que la nature, le paysage industriel, post-industriel, voire même des lieux non adaptés à un avenir économique.
L'économie basée sur le dyptique acquisition/possession, amenera à déconstruire l'élément acoustique par l'esthétisation.
C'est en fait une approche se situant entre économie et art qui forge notre construction mentale.
Habiter ces milieux, des paysages pour l'oreille
De multiples polyphonies sonores s'offrent à l'oreille, aiguisant notre sensibilité. Parmi cette complexité, l'oreille
cherche le point d'écoute, comme la surveillance, animale. Cette posture contribue aussi à déconstruire la musique, le discours. l' oreille est très accaparée, en grande attention face à la
multiplicité et à la dispersion des sources.
Elle tente une recherche la causalité du son, de procéder à une catégorisation.
Mais au-delà de certains points d'écoute, on marche, se déplace, on est souvent en mouvement, ce qui rend notre attention plus difficile.
Sommes nous capables de marcher avec les, dans les sons ? Que ce passe t-il alors? On aborde ainsi la métaphore de la promenade, promenade écoute en l'occurence, de l'oreille nomade, en marche. Différentes formes de promenades ont été pratiquées dans les différentes époques de l'histoire, celles de Rousseau par exemple, entre botanique, herboristerie et philosophie. On peut rechercher de la causalité en marchant avec les sons, en faisant marcher l'esprit du penseur. La question n'est plus alors la catégorisation, la classification.à la mode botanique. On ne le cueille pas des sons au bâton pointu, on ne les fixe pas dans des vitrines de cabinets de curiosités.
Restent des questions liées à l'écoute, quels types de paysages sonores rencontrent-on ? Ou placer l'écoute, essentiellement dans la ville, comment habiter et comprendre les différents paysages sonores, en dresser une cartographie de la simultanéité ?
Quelques réponses : Il faut que nous écoutions, entendions tous, ou un maximum les sons de la ville, que nous flânions, que nous nous mettions en capacité d'entendre, puis d'extraire une ou plusieurs petites beautés éphémères.
On a assisté, depuis quelques années à une esthétisation des sons de la ville. L'écoute de la ville se fait dans un processus esthétique de transformation industrielle, urbanistique.
Y a t-il pour autant une adaptation de l'écoute dans une pensée liée à l'économie, accompagné d'un travail de la sensibilité ? Cette approche touche également la musique.
Par exemple, les promenades électriques de Christina Kubish qui nous donne à entendre entendre les sons inaudibles de la ville, les ondes radio-électriques qui nous entouren et nous transpercent constamment, et qui ainsi construit une œuvre artistique à partir de cette surprenante posture d'écoute.
A quel point fait possession des sonorités ambiantes, ou les consomme t-on par le geste artistique ?
Au sein de ces questionnements, on perçoit les rapports complexes entre écou-logie, économie/art, conversion de la vie en marchandise, idées de beauté.
La façon d'en sortir est compliquée. Une pensée éco-politique, la politique éco-sociale détruisent le système qui fait du travail la seule forme de vie. On effectue un petit pas, mais néanmoins important pour prendre conscience de ce que sont devenus nos paysages sociaux, artistiques, économiques, pour être capables de (re)composer à nouveau, de changer l'écoute du monde essentiellement économique, en l'abordant notamment de façon sensible.
Études annexes
- Étude sur la fonction de la rumeur de la ville. Les niveaux de rumeurs sont-ils plutôt rassurants pour avoir l'impression de vivre en sécurité ?
- Les hommes comme animaux sociaux qui s'adaptent; anecdote de la pollution olfactive dans une industrie canadienne; on s'adapte car c'est « l'odeur de l'argent » qui prime pour les habitants, de même que l'on s'acclimatait aux grands bruits économiques de la ville du moyen-âge...
2è CONGRÈS MONDIAL DE L'ÉCOLOGIE
SONORE