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CRÉATION RADIOPHONIQUE
APPRIVOISER LES SONS
5 jours avec Gilles Aubry
A nouveau invité à Arles dans le cadre des stages d'été, il animera du 22 au 27 août une formation au « Field Recording », une pratique à la croisée de l'art, de la géographie et de l'ethnologie dont il a développé une approche très personnelle. Il introduira d'abord les éléments de son travail : techniques de captation sonore, recherche ethnographique, collage, montage et composition. Puis, avec les participants, l'essentiel de son atelier sera consacré à la production collective d’une installation ou d’un parcours sonore, utilisant les sons d'Arles pour les restituer au public sous un mode original. L'accent sera porté sur les spécificités du sonore dans l’approche du réel par rapport au visuel, et sur les différentes technologies de reproduction et d’exposition audio.
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sieste arlésienne
PUBLIC
Cet atelier est ouvert à de jeunes auteurs qui souhaitent s'initier à une approche artistique du sonore, ou
approfondir leur réflexion avant d'engager un travail personnel avec le son. Il s'adresse également aux professionnels de la culture, de la création et de l'éducation intéressés par les
approches contemporaines du sonore et désireux de mieux connaître ces pratiques émergentes qui frayent avec l'écoute du réel. In intéresse également les architectes, scénographes et metteurs en
scène qui ont à prendre en compte le sonore du réel dans leur pratique professionnelle. La formation n'implique pas de pré-requis technique en matière de prise de son, mais seulement une bonne
familiarité avec les outils informatiques. Elle peut être financée intégralement par l'AFDAS pour les intermittents, et financée au titre de la formation continue pour les salariés.
Inscriptions avant le 30 juillet : Phonurgia Nova 04 90 93 79 79.
Tarif individuel 500 euros. Formation continue 1 640 euros. Stage limité à 8 participants.
A PROPOS DU FIELD RECORDING
Développé d'abord dans le contexte de l'écologie sonore, le "field recording" recouvre une multitude de manières de tendre le micro vers le paysage, et s'intéresse à des objets très divers. Cette pratique investie aujourd'hui par de nombreux artistes qui viennent de différents horizons, est à rapprocher de la photographie de paysage en ce sens qu'elle place la prise de son au coeur du travail. Elle cherche à saisir l'instant fugitif, à fixer le surgissement, la coïncidence harmonieuse, ou encore à capter, pour reprendre le mot célèbre de Van Gogh, "ces couleurs impossibles à nommer mais dont tout dépend". Les univers sonores qu'elles engendrent sont aussi divers que les concepts qui permettent de les construire. Ainsi, Jacob Kirkegaard se penche sur l’activité volcanique ; Jodi Rose ausculte l'architecture des ponts métalliques dont elle tire des sons de harpes telluriques ; Chantal Dumas sillonne sur 10 000 km le Canada ; Andréas Bick capte les turbulences du vent, les craquements de la glace, le crépitement du feu ou l’écoulement du sable dans le désert ; depuis les années 60' Knud Viktor se juche sur les rochers ou se couche dans la garrigue pour surprendre la vie secrète des insectes : autant de traces, de signes ou signaux, à saisir et à interpréter, pour qui veut composer avec les sons du réel ou peindre le monde vivant.
Gilles Aubry, né en 1973 en Suisse, et vivant à Berlin, utilise l’enregistrement, l’improvisation et les techniques numériques génératives pour créer des environnements sonores à la limite de la sculpture et de l’abstraction musicale. Dans son travail de créateur d’environnements sonores il est une sorte de dramaturge du réel intériorisant, puis combinant, des sons venus divers horizons ou trouvés sur place. Certaines de ses pièces sont éditées par les labels Creatives Sources, Cronica Electronica, Schraum, Sound Implant et radiodiffusées par la Radio Suisse Romande, resonancefm (Londres), Radio Zero (Lisbonne), Giant Ear (New-York) et Radio Inkorrekt (Berlin). Le jury Phonurgia Nova 2007 a distingué sa pièce "Berlin Backyards", présentée l'année suivante dans l'exposition Christian Lacroix, et aujourd'hui éditée en CD par le label portugais Cronica Electronica.
A PROPOS DE BERLIN BACKYARDS – 45’12
"Cette pièce est basée sur une série d’enregistrements pris "sur le motif " réalisés durant l’hiver 2006 dans diverses cours intérieures berlinoises. Dans le tissu urbain de la nouvelle capitale, ces cours sont intéressantes par le fait qu’elles créent des espaces transitoires entre des territoires publics et privés, tout autant "maisons sans toit" que "rues fermées". Lieu d’expression de différentes relations de voisinage dont la nature comporte souvent une dimension de surveillance réciproque au nom de la sécurité de la communauté (…) Acoustiquement, ces cours fonctionnent comme des caisses de résonances pour tous les sons présents (…) La pièce, qui se focalise sur les micro-variations de l'environnement, privilégie l’usage de techniques compositionnelles qui préservent la qualité et la définition des enregistrements, telles que le bouclage aléatoire (loops) et le travail par couches superposées – la prise de son constituant l’étape décisive de la composition. Berlin Backyards a été présentée pour la première fois lors du Festival Kleine Field Recording à Berlin le 4 février 2007. Des extraits ont été radiodiffusés sur resonancefm (Londres)."
pour en savoir plus http://www.soundimplant.com